En rentrant du Vanuatu. Une journée à attendre notre correspondance à Auckland. C’est l’automne il fait froid.
J’ai prévu une petite pause d’un mois au Japon pour profiter du printemps. À Tokyo d’abord, il faut croire que j’étais en manque de ville.
Puis on en a eu marre de la ville, on est parti vers Nagano, dans les montagnes. On fait du woofing dans une ferme Canadienne.
Suite du programme : Hamamatsu puis Kyoto et/ou Nara et Osaka pour finir.
Très rapidement avant de partir du Vanuatu, ce n’est plus qu’une question d’heure, quelques photos pour présenter les œuvres exposées pour l’exposition PAM!
Le prochain rendez-vous c’est le 6 juin à l’INALCO Paris 13e. Plus d’infos plus tard.
Julie Sauerwein – Little by little
Les enfants de Pango
Joaquim Rufat
Les enfants
Sophie De Garam
Mikaela Nyman
Cyrus Nivwo
Juliette Pita
Sero Kuautonga
Mayuka Kozawa
Busi Vasconcellos-Neill
Je n’ai pas pris le temps de retoucher les photos, next time.
Voici ensuite tous les dessins que j’ai présentés, réalisés dans la première semaine après le passage du cyclone.
Il faut que je parte pour l’aéroport… Merci à tous ceux qui ont suivi mon blog au Vanuatu. TATA!
Un mois déjà depuis le dernier post. Il s’est passé tellement de chose. Il y a eu la visite impromptue de PAM au Vanuatu, quelques jours d’angoisse puis de désarroi face aux gigantesques forces destructrices dont la nature peu parfois faire preuve.
Passé le temps où la seule préoccupation est la survie, place à la reconstruction, aux réparations, aux pansements et autres actes plus ou moins magiques de guérison. Ayant été plutôt épargné par la catastrophe, j’ai vite ressenti une sorte de culpabilité, de devoir envers tous mes voisins sans toit, sans nourriture ou sans rien. Comment aider tous ces gens avec mes seuls dix doigts et ce que je sais en faire ?
Photo Myriam
Voilà une question qui me trottait dans la tête pendant que le pays était envahi par une nuée d’ONG dont l’activité frénétique pour aider les démunis aux mille coins des îles laisse dubitatif. Après une journée passée à essayer de servir à quelque chose dans les rangs de la Croix-Rouge, je me suis dit qu’il fallait trouver une façon plus adéquate, en accord avec mes principes, et mes capacités, de me rendre utile.
Sanga me donne une idée : faire des ateliers de dessin dans les écoles. Faire parler les enfants de ce qu’ils ont vécu, les laisser s’exprimer et surtout leur montrer de l’attention. Quelques amis se joignent à nous pour l’expérience. Le projet est très bien accueilli par les enseignants et la direction des deux écoles proches de la Fondation Suzanne Bastien où je travaille. Tout se met en place très vite.
Photgraph by Sarah Doyle
Je veux faire une exposition avant de partir, c’est mon dernier mois au Vanuatu, je ne peux pas partir comme ça. J’invite tous les artistes que je connais et d’autres encore à participer à cet événement. La consigne et simple : raconter par quelque moyen que ce soit son expérience du cyclone. Les enfants seront exposés eux aussi, il n’y pas de raison.
J’ai été bien occupé à monter cette exposition, à prévoir quels artistes vont venir ou se désister à la dernière minute, faire la scénographie, dessiner l’affiche, communiquer, inviter tous les habitants de Port-Vila… J’ai été aidé par plein de monde, merci à Juliette, Sanga, Shiori. La directrice de la Fondation gère les aspects matériels, tous les employés ont été mis à contribution. Pour le vernissage j’ai prévu une « bigfala lafet », avec de la musique, des vidéos, des discours, du kava… Tous les bénéfices seront reversés aux écoles pour participer à l’effort de reconstruction.
C’était hier soir, et ça c’est très bien passé, au-delà de nos espérances. Beaucoup de gens se sont déplacés, une foule mixte est joyeuse est venue peupler le hangar de la Fondation : des Ni-Vanuatu de Pango et de plus loin, une partie de la communauté francophone, plein d’anglophones, des enfants courant partout et cherchant leurs dessins, des parents fiers, des artistes, des musiciens, des journalistes etc.
Quelques photos de l’expo et des œuvres présentées. Photos des oeuvres par Sanga
Les enfants
Cyrus Nivwo
Sophie De Garam
Juliette Pita
Sero Kuautonga
Joaquim Rufat
Après un petit discours d’introduction, j’ai donné la parole aux directeurs des deux écoles. Puis Damien, un ami poète, a lu un texte. Pour secouer un peu tout ça et se défouler, un groupe de punk japonais prend la relève avec leur tube « PAM PAM ».
D’autres amis musiciens jouent aussi.
Steve « Natty Kippa » & Smol Fyah.
Tio Bang Massing.
Groovy Banana’s Jam Session
Je suis un peu fatigué et je suis content. Je peux partir maintenant, j’ai rempli ma mission à la Fondation et j’espère m’être rendu utile ici. Mais c’est un peu dur de quitter le Vanuatu dans l’état où il est.
Lundi, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, inauguration de l’exposition « Women mo Arts » à la fondation Suzanne Bastien.
Des artistes femmes du Vanuatu présentent leurs œuvres. Je reste dans l’ombre.
Ce week-end, avec Sanga, on est allé sur l’île d’Emau. C’est une île au Nord d’Efaté. Il y a une demi heure de trajet en bus puis une demi heure de bateau, sans compter les pauses pour faire les courses… c’est jour de paie, les rue sont encombrées de ni-Vanuatu qui font leurs achats avant de rentrer dans les îles.
C’est vraiment tout près de la capitale, mais ici il n’y a pas de voiture, pas d’électricité, on capte mal la radio… C’est aeland style, on cuisine au bois, on marche dans la boue et on s’éclaire à la torche.
On dort chez Georges Kalomaro, un oncle d’une amie. On n’a pas très bien choisi notre jour. Le vendredi soir des pleurs se font entendre. Il y a eu un décès chez les voisins. L’information se transmet rapidement et toute l’île accourt pour pleurer en cœur.
Le lendemain au réveil, les pleurs continuent, bruyamment, on préfère s’éloigner. Guidés par Simon, un des fils de Georges, on va à un village voisin. Marau est un joli village de pêcheurs posé sur une langue de terre, entre le lagon et la mer.
On a entendu qu’une délégation ministérielle doit venir dans la matinée. Il doit y avoir une kustom, une cérémonie de réconciliation. En arrivant au village on croise l’équipe préposé à la préparation du kava.
Il fait déjà chaud… On attend l’arrivée des ministres.
J’en profite pour faire un tour du village. Il y a une activité fébrile dans la cuisine collective. Il va falloir nourrir tous les gens venus assister à la cérémonie, on espère bien pouvoir s’incruster.
Les femmes se sont faites belles, elles sont toutes en aeland dress.
Enfin, sous un soleil écrasant, la délégation arrive. Ils sont accueillis comme il faut : string-band, colliers de fleurs, discours. Après il y a d’autres toktok. Je fais une sieste à l’ombre. Enfin la cérémonie de réconciliation à proprement parler commence. Ça veut dire qu’il va y avoir encore pas mal de toktok, des offrandes et le chef va tuer le cochon.
Si j’ai bien compris. Il s’agit d’une réconciliation politique, faisant partie d’une grande tournée de réconciliation du parti au pouvoir. Les gens d’Emau en profitent pour faire passer leur revendication.
Après encore quelques discours, nos ventres gargouillent consciencieusement, et après la prière, on pourra enfin passer à table. Un vrai festin, bunia avec taro, kumala et du cochon et du poisson… On s’en met plein la panse. Je partage mon assiette avec Simon, on n’arrive pas à la finir.
Le lendemain on va voir d’autres villages. À Ngurua, on veut aller à la plage, mais il faut demander l’autorisation au chef avant. C’est une réserve naturelle. Sur une certaine distance, on ne peut ni se baigner, ni pêcher, ni ramasser quoi que ce soit.
En remontant au village, au nakamal un des hommes assis à l’ombre nous alpague : « kam sit, afta yumi storian smol » « Venez vous asseoir qu’on parle un peu ». On passe un moment avec eux avant de reprendre la route.
Pendant que Sanga va se promener, je reste au village de Wiana pour dessiner.
Ce matin, on s’est levé aux aurores pour prendre le bateau, avec les habitants de l’île qui vont bosser à Vila.
En passant sur la plage on observe les effets du changement climatique. Il est présent et bien visible, même si le Vanuatu est moins directement menacé que les atolls coralliens voisins, puisque les îles volcaniques grimpent très vite en altitude. Ici la montée des eaux a grignoté 60 m de terrain.
Lundi dernier c’était mon anniversaire. J’ai demandé à Solange de préparer un laplap sosor, sa spécialité. Solange habite elle aussi, à la fondation. Elle travaille dans le jardin.
Chez Solange
Je voulais l’aider à cuisiner. Mais j’ai une petite plaie qui s’est infectée, devenant un gros problème. Je ne peux pas poser par terre mon pied qui a doublé de volume, je me déplace avec une canne. Depuis que j’ai vidé une boîte d’antibiotiques ça va mieux. Mais pour l’heure je dois me contenter de dessiner la préparation du laplap.
La préparation avant cuisson
Ça fait comme un gros paquet cadeau, emballé dans les feuilles de laplap. Après on place les pierres chaudes dessus et on couvre.
Le soir on mange ça à la maison avec quelques amis. On fait un puits, au milieu du laplap, dans lequel on verse du lait de coco. On trempe les bout de viande ou de manioc dedans… miam. On partage le kava aussi.
On s’est fait inviter à un mariage, par Joyce une amie. On est allé à Mele, dans la « banlieue » de Port-Vila.
Tout est en rouge et blanc, ce sont les couleurs de l’église. L’aeland dress rouge est de rigueur.
Les chiens attendent la fin du repas de mariage et les assiettes qui traînent en évitant les coups de lattes.
Dans l’après-midi on va au Stade municipal regarder un match de foot. On est pas seuls.
C’est un match important, opposant l’Amicale de Port-Vila à l’Erakor Golden Star. L’enjeu est de taille : aller représenter le Vanuatu à Fidji pour le championnat du pacifique. On supporte l’équipe du village d’Erakor, mais c’est Port-Vila, en rouge, qui gagne 1-0.
En rentrant à la fondation, on croise David qui revient de la pêche, les filets pleins de sardines.
On s’installe avec tout le monde à écailler et vider les sardines sur la plage. Puis on rentre faire une salade polynésienne : lever les filets des sardines, les tremper dans le citron 5 min, râper des carottes ou laver de la salade, essorer les filets, les mélanger à la salade et verser du lait de noix de coco frais par dessus le tout. C’est bon.
On est retourné à la rivière Rentapao avec Juliette et Camille, des amis.
Sanga a découvert un coin, juste à côté de la maison, où des man-Ambrym vivent. Ils taillent des flûtent dans du bambou ou sculptent des tamtam. Sanga veut s’acheter un flûte. Je l’accompagne, pour faire quelques dessins.
J’accompagne Sanga à Melemat où elle prépare, avec le VSDP, l’accueil des enfants handicapés qui doit y avoir lieu tous les lundis. Je reste à l’ombre.
Travail en cours.
Christine Soulier nous invite à assister à une réunion au nakamal des chefs. Elle présente un consortium d’associations locales qui se réunissent pour optimiser leur travail et les aides apportées.
Notre présence est intéressée… Je suis recruté pour faire un dessin qui illustre une histoire de fourmi qui grimpe sur une liane dans un arbre pour voir la mer, représentant le travail du consortium, et Sanga anime une danse avec les femmes de Tongoa, entraînant même l’ambassadeur de l’Union Européenne dans la ronde.
Le banian à côté du nakamal des chefs. Respectable.
Sanga danse aussi le 13 février, à l’occasion d’un événement mondial, one billion rising revolution, contre les violences faites aux femmes.
Pour Noël j’ai reçu un colis avec une boule qui fait de la neige et de la musique. Ça à l’air d’impressionner Mariana, une petite voisine qui n’a jamais vu de neige et s’amuse pendant une bonne demi-heure à regarder la boule et écouter la musique…
Pendant une semaine à peine c’est la saison de la Sardine. En revenant de Gaua on arrive à la fin de la période. Le lagon en face de chez nous est plein de pêcheurs qui essaient de lancer leur filet « épervier » sur les bancs de poisson que l’on voit sauter hors de l’eau depuis la berge. C’est un peu tard pour en acheter, on ne goûtera pas à la sardine du Vanuatu.
Solange prend sa pirogue pour aller pêcher des poissons plus gros qu’elle appâte à la sardine. Je n’ai pas mordu à l’hameçon.
Sanga organise un atelier de danse hebdomadaire à la fondation Bastien. Elle invite des riverains à venir danser et échanger un moment. Je fais des jus pour tout le monde et je dessine.
Avec Sanga, on continue notre exploration de l’île d’Efate. On s’est imposé de découvrir au moins un nouveau lieu toutes les semaines. On va à la pointe du diable avec des amis, jouer au cartes à l’ombre d’un pandanus et regarder le coucher du soleil.
On prend l’ancienne route du tour de l’île qui longe des plages pleine de corail sombre, désertées par les touristes mais pas par les ni-Vanuatus. On croise de magnifiques banians sur la route.
Notre dernière découverte c’est la rivière de Rentapao. On était déjà venu mais on ne savait pas que l’on pouvait se baigner juste à côté du pont au lieu d’aller au restaurant pour touristes… Et on apprend qu’en marchant un quart d’heure on peut accéder à une cascade. Naes.
On y est retourné plusieurs fois, faisant une exception à notre règle. C’est le meilleur coin de baignade de l’île. Les ni-Van qui viennent s’y baigner sont d’accord avec moi sur ce point. Et quand il fait si chaud que la mer ressemble à une baignoire, l’eau fraîche de rivière c’est tellement bon. On se balance au bout des lianes pour plonger dans l’eau. On ne voit plus le temps passer.
Je me mets doucement à l’aquarelle. Je n’ose pas toutes les montrer…
En voici une faite à la maison.
La maison en question.
On va à la plage de Pango, juste à côté de la maison, là où s’entraîne l’équipe nationale de surf. On croise des gens qu’on connait et on se retrouve dans l’eau le pied accroché à une planche. On a pas le choix faut essayer de prendre la vague. Arf. C’est dur. Mais ça donne envie de recommencer.
Le lundi 29 décembre, départ du Vanuatu Ferry à 18 heures, début de l’embarquement 16 h. J’ai le temps de dessiner sur le quai. On part pour Santo la plus grande île du Vanuatu où l’on doit retrouver Agnès, une amie linguiste qui part étudier une langue dans les Banks, les îles du Nord du Vanuatu. On espère pouvoir l’y accompagner.
On ne partira qu’à la nuit noire, pour longer Port-Vila encore illuminé des feux de Noël. On arrive dans la nuit à Epi. On attend une partie de la matinée au large de cette île puis on fait route vers Malikolo, où l’on s’amarre au quai de Litz Litz.
Il fait gris, les îles sont sombres, bien loin de l’image des cartes postales, austères, brutes, presque brutales.
On demande à visiter la passerelle et rencontrer le capitaine, la promesse d’un dessin nous ouvre toutes les portes.
On arrive de nuit à Luganville, Santo. On n’en voit que des lumières vagues… Le lendemain on va se promener et découvrir la ville. C’est assez laid, on s’assied dans un parc en bord de mer pour manger des fruits achetés au marché.
Un énorme bateau de croisière débarque à Luganville. Le temps s’arrête et tous, taxis, mamans, musiciens, danseurs etc. convergent vers le quai, pour essayer de soustraire quelques dollars australiens aux touristes.
Martha, chez qui nous sommes logés, vend des sacs et des habits qu’elle a cousus jusque tard dans la nuit, la veille.
On découvre qu’il est plus difficile qu’on ne le pensait d’atteindre les Banks en bateau. Il faut attendre qu’il y en ait un qui veuille bien partir, peut être avant la semaine prochaine. Pour ne pas perdre notre temps, on va visiter Santo, longer la côte Est et dormir chez la famille de Martha à Hog Harbour (prononcez « okapa »). C’est à deux pas d’une des plus belles plages du monde, champagne beach. Ci-dessous, avant l’arrivée des touristes et de leur gigantesque bateau.
Fuyant l’invasion on va se reposer à Okapa. En fin d’après-midi, après que les australiens soient remontés dans leur embarquation, on ira se baigner dans un trou bleu.
Le lendemain on se promène dans le bush et les plantations de cocotiers, on donne un coup de main au séchoir à coprah, on fait une orgie de fruit dans un jardin et on retourne au trou bleu.
En rentrant à Okapa on passe un moment dans le village, le deuxième plus grand village du Vanuatu.
De retour à Luganville, il n’y a toujours pas de bateau. On rejoint Agnès qui loge à Lope Lope chez sa famille d’adoption, famille au sens très large du terme… On mange un bunia.
On s’emmerde un peu. On va au marché de Luganville. On va à la rivière. On fait de la pirogue. On boit le kava.
On retrouve Andison, avec qui nous étions à Ambrym en novembre, Il nous emmène au Leweton kustom vilej, le village traditionnelle où il danse pour les touristes. On arrive en plein debriefing de fin de journée, entre les jupe en feuille et les téléphones portables. Puis on va chez lui jouer avec les enfants.
Lassés d’attendre un bateau qui ne part pas, on décide de prendre l’avion pour Gaua avec Agnès. Pour aller à Gaua notre avion s’arrête d’abord à Loh, dans les Torres, les îles du bout du Nord du Vanuatu, puis redescend vers les Banks, Vanua-Lava et enfin Gaua. On survole presque toutes les îles de TORBA (Torres-Banks) qu’on essaie de reconnaître de loin.
Un petit crabe des cocotiers, mets recherché, mais aussi dangereux, acheté à l’aéroport de Loh avant de remonter dans l’avion. On prie pour qu’il ne se délivre pas de ses liens pendant le vol…
À Gaua on loge dans un petit bungalow à côté de la plage, dans le village de Lemanman à une demi-heure à pied de l’aéroport.
Sanga rencontre une vieille dame qui est « kleva », sorcière et guérisseuse. Les enfants courent sur la plage, font de la wota music en frappant la surface de l’eau, ou jouent au billes.
On rend visite au docteur Mark, médecin, pasteur adventiste, aviateur, navigateur… Il a une petite clinique sur l’île et va sur les îles voisines avec son avion. « Wings of Hope – flying doctor service » dit une pancarte.
Il pleut beaucoup, on essaie de se mélanger aux villageois de Lemanman et de participer à leur quotidien.
Les femmes bossent beaucoup… Pendant ce temps là, les hommes se reposent ou vont se planquer dans les jardins.
Dimanche, on va à la messe dans l’église anglicane du village. On est salués par tout le village à la sortie. L’après-midi on rejoint notre amie Agnès à la rivière Big Wota, près de là où elle habite. Puis on va à Nowo, son village, perdu dans le bush, très jardiné, très vert.
Lundi il ne pleut pas, on se lève très tôt pour aller au lac de Gaua. Il faut monter sur le volcan, marcher dans la jungle pendant quelques heures, il fait chaud, il fait humide, mais ça vaut le coup. La récompense c’est une baignade rafraîchissante dans le plus grand lac volcanique du Pacifique Sud.
Il est temps de rentrer à Port-Vila. Une forte dépression arrive dans la région des Banks, avec un risque de cyclone bas, mais de fortes précipitations et de l’orage à prévoir. Si l’on ne veut pas rester une semaine de plus, bloqués sur cette île, il faut sauter dans le prochain avion, dans une heure…
Puis on prend le Vanuatu Ferry entre Santo et Vila. La mer est agitée, les voyageurs sont inquiets, le trajet se fait long… Mais nous sommes rentrés entiers. Ci dessous, la pointe du « Devel » à Ambae.
Je vais au musée d’un curé catholique de Vila, qui a passé la majeure partie de sa vie au Vanuatu et accumulé des trésors d’objets rituels, d’artisanat et autres artefacts magiques. C’est un joyeux mélange entre syncrétisme et paternalisme. Je me mets à dessiner un peu tard, je me fait jeter du musée, le curé est un vieux monsieur, il est fatigué.
Pendant ce temps la Mot Mot, le chat qui habite la même maison que nous, s’en fout et prend des poses étranges.
Joyeux Noël !! sous les Christmas tree qui fleurissent à cette saison.
On a fêté Noël à la maison, un Noël international : France, Fidji, Japon, Royaume-Uni, Vanuatu.
Je suis sur la page de couv’ du dernier Island Life, si, si, regardez bien. C’est le magazine culturel du Vanuatu, ils ont écrit un article sur la Fondation Suzanne Bastien, où je travaille. La photo est prise dans le musée de la fondation, avec plein d’artistes locaux.
Impressionnant vocabulaire pour parler de la pluie… Il pleut tous les jours mais jamais deux fois de la même manière.
On trouve quand même le temps d’aller se balader entre les gouttes. On va à Elluk, sur les hauteurs, au-dessus de Port-Vila.
Bientôt tout sera loti.
Un énorme bateau de croisière est amarré dans le port, à l’image du tourisme de masse qui sévit au Vanuatu.